Chèques-vacances : pourquoi les retraités n’y ont plus droit ?

1 octobre 2025

Depuis le 1er janvier 2024, les fonctionnaires retraités ne peuvent plus bénéficier du dispositif Chèques-Vacances, une mesure actée par décret en décembre 2023. Cette suppression s’applique à toutes les nouvelles demandes, sans distinction de ressources ou d’ancienneté.

Le gouvernement invoque la nécessité de recentrer les aides sur les actifs, tout en avançant des impératifs budgétaires. De nombreux bénéficiaires, pris de court, se retrouvent privés d’un avantage longtemps considéré comme acquis. Les syndicats dénoncent une inégalité de traitement et alertent sur le manque d’informations claires concernant des solutions alternatives.

Chèques-vacances pour les retraités : un dispositif qui disparaît

Des années durant, les retraités de la fonction publique ont pu compter sur les chèques-vacances pour adoucir la facture de leurs séjours et loisirs. L’Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV) ouvrait cette possibilité à ceux qui venaient de tourner la page de leur carrière, selon leur niveau de ressources. Mais depuis un décret paru fin 2023, le rideau est tombé : la suppression de l’attribution des chèques-vacances aux retraités de la fonction publique d’État s’applique à toutes les nouvelles demandes.

Pour ceux qui avaient pris l’habitude de compléter leur budget vacances grâce à ce dispositif, la décision tombe brutalement. Les actifs et les retraités du secteur privé ne sont pas concernés : leur éligibilité dépend du comité social et économique (CSE) ou d’associations spécifiques. Mais pour les anciens enseignants, infirmiers, agents administratifs, la fin de ce droit met un terme à un geste de reconnaissance qui avait fini par s’installer dans les habitudes.

Voici concrètement ce qui change pour les retraités concernés :

  • Arrêt de l’attribution directe via l’action sociale interministérielle de l’État.
  • Impossible de déposer une nouvelle demande, quels que soient les revenus.
  • Les droits déjà validés avant le 1er janvier 2024 sont maintenus, mais uniquement jusqu’à leur échéance.

L’ANCV continue certes de proposer des formules pensées pour les seniors, notamment avec le programme « Seniors en Vacances », mais on parle là d’un dispositif différent, qui n’a pas le même impact sur le budget vacances des retraités. Cette suppression nationale laisse un vide pour les vacances des retraités fonctionnaires qui bénéficiaient jusque-là d’un soutien tangible.

Pourquoi le gouvernement a-t-il supprimé l’accès aux chèques-vacances pour les fonctionnaires à la retraite ?

Derrière cette décision, il y a un choix d’allocation des ressources et une volonté affichée de redéfinir les priorités de l’action sociale interministérielle. La suppression du droit aux chèques-vacances pour les retraités s’inscrit dans une stratégie d’adaptation aux évolutions actuelles. L’exécutif assume : il faut concentrer les moyens sur les agents encore en poste, dont le pouvoir d’achat est soumis à de plus fortes tensions.

Face à une enveloppe budgétaire qui ne gonfle pas, alors que la part des retraités bénéficiaires ne cesse d’augmenter, l’État doit revoir ses équilibres. La direction générale de l’administration et de la fonction publique l’affirme : donner la priorité aux actifs, c’est préserver la répartition des aides dans un contexte de moyens contraints.

Les syndicats, notamment l’UNSA Fonction Publique, dénoncent une rupture d’égalité. Certains rappellent que le conseil d’État avait jugé possible de maintenir ce dispositif pour les retraités. Mais la décision est prise : l’action sociale interministérielle se recentre sur ceux qui travaillent encore, estimant que d’autres aides existent pour les anciens, même si elles s’avèrent souvent moins intéressantes pour financer leurs séjours.

Derrière le débat, une question s’impose : jusqu’où l’État doit-il accompagner ses anciens agents ? Les réponses varient, au fil des contraintes financières et des choix politiques du moment.

Quelles conséquences concrètes pour les retraités concernés ?

Ce changement bouscule des équilibres bien installés : la suppression des chèques-vacances prive plusieurs milliers de retraités d’un levier pour alléger le coût de leurs séjours. Un soutien qui permettait parfois de maintenir ces escapades estivales, synonymes de souffle et de liens familiaux.

Pour les foyers les plus modestes, dont le revenu fiscal de référence flirtait avec le seuil d’attribution, la disparition de cette aide se traduit par un manque à gagner immédiat. Elle servait souvent à financer un voyage familial ou une petite escapade. Les associations d’anciens fonctionnaires évoquent une contraction nette du budget consacré aux loisirs. D’autant que le prix moyen d’un séjour pour seniors ne cesse de grimper.

Ce sont ces points qui résument l’impact immédiat :

  • L’accès aux chèques-vacances ANCV est fermé pour les retraités de la fonction publique d’État.
  • Moins de possibilités de bénéficier d’offres sociales spécifiques, réservées aux actifs.
  • Obligation de se tourner vers d’autres aides ou dispositifs locaux, souvent moins favorables.

Les témoignages traduisent une vraie frustration : sentiment de mise à l’écart, inquiétude de devoir renoncer à certains séjours ou à des moments en famille. Beaucoup évoquent la nécessité de revoir la fréquence de leurs vacances, de repenser leur budget ou de raccourcir la durée de leurs déplacements. Cette modification des aides rebat les cartes pour les départs des seniors, impose de nouveaux choix et pousse certains à repenser leurs habitudes estivales.

Des alternatives existent-elles pour partir en vacances malgré tout ?

La disparition des chèques-vacances pousse les retraités à chercher d’autres moyens de s’offrir une pause loin du quotidien. Si rien ne remplace totalement le dispositif de l’ANCV, quelques options demeurent.

Plusieurs collectivités territoriales ont mis en place des aides vacances dédiées aux seniors. Les caisses de retraite, notamment la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), interviennent à travers des formules comme « Seniors en vacances ». Ce programme, appuyé par l’ANCV, permet de partir en séjours seniors vacances à prix négociés, souvent dans des établissements adaptés et avec une attention portée aux personnes isolées.

Voici un aperçu des solutions proposées dans ce cadre :

  • Réductions sur les séjours dans des centres de vacances partenaires
  • Participation financière pour les seniors aux revenus modestes
  • Formules tout compris, parfois avec le transport inclus

Le tissu associatif et social local multiplie aussi les initiatives. Clubs de retraités, mutuelles, centres communaux d’action sociale (CCAS) organisent des voyages collectifs, des séjours à tarif réduit, ou proposent un accompagnement sur mesure. Le tourisme social, porté par des acteurs comme l’Union nationale des associations de tourisme (Unat), développe des offres pensées pour les seniors vacances, accessibles parfois sans condition de ressources.

Certains comités d’entreprise d’anciens salariés (anciens CSE) continuent également d’ouvrir leurs portes aux retraités, selon les règles propres à chaque structure. Pour ne rien rater, il reste judicieux de contacter sa caisse de retraite, sa mairie ou son ancienne entreprise afin de repérer toutes les aides disponibles.

La fin des chèques-vacances pour les retraités de la fonction publique laisse un vide, mais à chaque nouveau départ, d’autres chemins peuvent se tracer. L’envie de s’évader, elle, ne connaît décidément pas d’âge.

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